Inquiry : The Great British Housing Disaster

Adam CURTIS

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Inquiry : The Great British Housing Disaster

Un film de Adam CURTIS

1984 | Documentaire/Reportage | 49 mn |

Producteur
Adam CURTIS

Distributeur

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Synopsis

Cette ‘enquête’ filmée de 1984 a été un des premiers documentaires produit par le renommé réalisateur de la BBC, Adam Curtis. Il s’est fait remarquer notamment pour ses films qui ont été récompensés ; The Century of the Self, The Power Nightmares et Bitter Lake. Ce documentaire met en scène non pas les problèmes bien connus des logements sociaux dans les années 60, mais les origines de leur construction. Comment se fait-il qu’ils aient été aussi mal pensés et que la plupart ont dû être démolis ? Le film débute en 1963 avec le ministre du logement conservateur, Keith Joseph, en train de monter un plan annuel pour la construction de 400 000 nouveaux logements. Ce fut le démarreur du ‘jeu à qui promettra le plus’ auquel le parti Travailliste, durant les élections dont ils sont ressortis vainqueurs en 1964, promis dans leur nouveau manifeste la construction de 500 000 logements. Ce type de discours est toujours la ligne directrice des politiques de construction de nouveaux logements actuellement. Le ministre du parti travailliste, Richard Crossman, avait mis en place des subventions pour les contractants afin d’adopter des méthodes de production en dehors des sites de construction. Cela permettait aux autorités locales de ‘faire du logement’ dans des usines de production. Des contractants tels que Wimpey, Laing’s, MacAlpine’s et Costain ont commencé à traîner en justice certains maires comme T. Dan Smith à cause de certains contrats publiques. En effet, ces contrats étaient des deals qui incluaient tous les aspects du projet tout en ayant l’avantage dans le domaine des nouvelles constructions. Ce nouveau type d’approche pourrait être résumé de cette manière : ‘construisez rapidement, on pensera plus tard’. Les contractants ont commencé à construire dans tout le pays des logements dans un état d’esprit où tout devait être fait rapidement et au moins cher. La main d’œuvre était souvent non-qualifiée, et leurs salaires dépendaient de la vitesse à laquelle les travailleurs finissaient les chantiers. Cette technique de conception de construction de logement est devenue endémique et a encouragé les constructeurs à faire l’impasse sur les bases sécuritaires. Ce mauvais travail a mené les locataires à se plaindre notamment de fuites d’eau et de mauvaise isolation. Afin de pallier à tout ceci, le gouvernement a mis en place un chien de garde qu’est le National Building Agency. Quand des ingénieurs se sont penchés la question de la structure des bâtiments, ils ont pu constater à quel point les plans avaient été mal conçus et mal effectués : mauvaises soudures, quantité de boulons manquants… Souvent, les panneaux de construction arrivaient en mauvais état, dès leur sortie de l’usine. Les tours ont été construites comme des châteaux de cartes sans aucun appui central. De fait, ces tours tenaient grâce à des boulons et des liants entre chaque block individuel. Dans tous les cas, ces immeubles étaient sur le point de s’effondrer. Sur toute la période du baby boom, un quart de millions d’appartements furent érigés ce qui donnait 6 millions de nouveaux locataires. Ils furent considérés comme des cochons d’Inde de laboratoires, présents afin de tester les nouveaux systèmes de construction. Au final, ces logements n’étaient pas aux normes en tant qu’habitations. Les mairies ont dû faire face au dilemme de ne rien dire aux habitants alors qu’ils savaient pertinemment que ces logements n’étaient pas sécurisés, à cause de mauvais financements gouvernementaux. Ce documentaire est la percutante et juste analyse d’une période de constructions britannique qui devrait servir d’alerte quand ont constate les problèmes actuels des pénuries chroniques de logements et du manque de main-d’œuvre.

Traduit de l’Anglais par Marilou Niedda

English version below:
This 1984 ‘Inquiry’ film was one of the first to be produced by the lauded BBC documentary film-maker Adam Curtis, popular for award-winning films such as ‘The Century of the Self’, ‘The Power of Nightmares’ and ‘Bitter Lake’. The documentary set out to investigate, not the well-chronicled social problems of 1960s council housing, but the origins of how they came to be built so poorly that thousands later needed to be demolished. The film begins in 1963, with the Conservative Minister for Housing Keith Joseph setting an annual target of 400,000 new homes. It was this that kickstarted the ‘numbers game’, which prompted Labour to pledge, in their 1964 election-winning manifesto, that they would build 500,000 homes, and which continues to dominate political discourse about housebuilding today. Labour’s Housing Minister Richard Crossman introduced subsidies for contrators to adopt offsite manufacturing methods that were intended to allow local authorities to deliver housing from a factory production line. Contractors such as Wimpey, Laing’s, McAlpine’s, and Costain, began to court council leaders like T. Dan Smith for public contracts, offering ‘package deals’ that would encompass all aspects of the project, taking advantage of the perceived complexity of the new building systems. The new approach was summed up by one council leader as, « build it quickly, think later. » The contractors began to build across the country with the mindset of building as cheaply and quickly as possible. The contractors workforce was often unskilled labour on wages that were determined by how quickly work was completed, thereby tacitly encouraging the corner-cutting and time-saving that became endemic. As this bad working practice began to lead to tenants’ complaining about water penetration and poor insulation, the government set up a ‘watchdog’, the National Building Agency. This was tasked with inspecting building works, however, in reality its function was « hollow » according to the managing director Cleeve Barr who is interviewed in the film. When structural engineers began investigating the problems, a picture emerged of wide-spread malpractice, inadequate ‘knitting’ of reinforcement, a high percentage of bolts and fixings missing, and so on. Often, block panels would arrive on site having been poorly manufactured in factories. The tower blocks were built like a house of cards, with no central frame which meant the whole strength rested on the bolts and fixings between individual blocks. In many cases, the buildings were on the verge of collapse. Over the 10-year boom, a quarter-of-a-million flats were erected, housing up to 6 million council tenants who, in effect, were used as guinea pigs for testing new building systems that resulted in flats that were unfit for habitation. Councils were faced with the dilemma of privately acknowledging many flats were unsafe, but, in the face of inadequate central government funding, having to justify in public their decision to keep council tenants in the buildings. The documentary is a pointed and hard-hitting examination of a period in British construction that should serve as a stark warning when considering the contemporary issues of chronic housing and skill shortages.

Fiche technique :
Film editor : Graham Shipham
Producer : Adam Curtis
Narrator : David Jones

Casting :  Tom Akroyd, Bill Allen, Cleeve Barr, Malcom Burgess, Kenneth Campbell, Ted Cantle, Eric Downie, Ted Cantle Ray Gridley, Alex Hardy, David Hunt, J. E. Johnston, A. S. Magasiner, Clive Pickering, T. Dan Smith, Gordon Stobbs, Ribert Young

Langue : Anglais
Langue des sous titres : pas de traduction française pour le moment
Format, Qualité, Couleur : Couleur, 4/3
Où voir le film ?  Youtube

Réalisateur
Adam CURTIS

Adam Curtis, né le 26 mai 1955, est un documentariste  britannique de la télévision qui a travaillé comme scénariste, narrateur, producteur et réalisateur. Il étudie les sciences humaines (introduction à la génétique, la psychologie, les sciences politiques, la géographie, et la statistique élémentaire) à l'université d'Oxford.Il y enseigna les sciences politiques, mais quitta l'université pour se lancer dans une carrière à la télévision. L'utilisation régulière d'images d'archives est un de ses traits distinctifs. The Observer écrit que « s'il y a un thème dans le travail de Curtis, c'est le regard sur la façon dont les différentes élites ont essayé d'imposer leur idéologie dans leur époque, et les conséquences tragi-comiques de celles-ci. » Il a notamment réalisé le documentaire HyperNormalisation (2016) pour la BBC, où Il travaille actuellement.


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