ELIA KAZAN

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Biographie

Elia Kazan est une figure marquante du cinéma américain. Son oeuvre embrasse l’histoire de la société moderne, du racisme à la guerre du Viêt Nam, en passant par l’immigration et la crise de 1929. En 1945, il signe son premier long métrage, Le Lys de Brooklyn. Dès cette première oeuvre, il montre un talent de direction d’acteurs, fruit de ses expériences théâtrales, et un intérêt pour les sujets d’inspiration sociale. Deux ans plus tard, il tourne Boomerang, l’histoire d’une erreur judiciaire et Le Mur invisible qui traite de l’antisémitisme. Ce film remporte de nombreux Oscars. Elia Kazan s’affirme avec Panique dans la rue (1950), film noir où des gangsters propagent la peste dans une ville de La Nouvelle-Orléans. L’année suivante, il délaisse les problèmes sociaux et adapte à l’écran une pièce de Tennessee Williams qu’il avait mise en scène au théâtre en 1947, Un tramway nommé Désir, et il confie à Marlon Brando le rôle qu’il jouait sur scène. En 1952, il avoue son ancienne appartenance au Parti communiste devant la Commission des activités non américaines et dénonce certains de ses amis, dont le dramaturge Arthur Miller. C’est l’époque du maccarthysme, celle de la chasse aux sorcières. L’oeuvre kazanienne est marquée par cet acte. Le cinéaste tente de se justifier dans ses films suivants. L’écrivain John Steinbeck écrit le scénario de Viva Zapata ! (1952), réflexion sur le pouvoir corrupteur. Avec A l’est d’Eden(1954), Kazan revisite le thème d’Abel et Caïn à travers le parcours d’un jeune rebelle. Un homme dans la foule (1957) dresse un état des lieux du monde du spectacle et de la politique. Les conflits marquent ses oeuvres suivantes : un fonctionnaire chargé de construire un barrage confronté à une paysanne déterminée à rester sur ses terres dans Le Fleuve sauvage (1960) ; deux jeunes dont l’amour se heurte à la société puritaine dans La Fièvre dans le sang (1961). Peu à peu, Kazan resserre le sujet de ses films et entame une introspection. America America (1963), film quasi autobiographique, est une fresque sur l’émigration. Il poursuit en adaptant un de ses romans, L’Arrangement (1969). En 1972, son fils Chris signe le scénario des Visiteurs, un des premiers films sur la guerre du Viêt Nam. Après une dernière réalisation sur la décadence d’Hollywood, Le Dernier Nabab (1976), d’après Francis Scott Fitzgerald, il se consacre à la littérature.

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