LA NOIRE DE ...

OUSMANE SEMBÈNE

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LA NOIRE DE ...

Un film de OUSMANE SEMBÈNE

1966 | Fiction | 60 min | Les Acacias

Distributeur
Les Acacias
01 56 69 29 30
acaciasfilms@wanadoo.fr

Site du film

Synopsis

Une jeune nourrice sénégalaise rejoint ses patrons français à Antibes. Elle espère découvrir la France et veut la visiter, elle comprend vite que sa patronne ne l’a fait venir que pour servir de bonne à tout faire, sans aucun répit.

Dans La Noire de…, Sembène explore la cohabitation entre deux communautés, blanche et noire, qui peinent à surmonter leurs préjugés mutuels. Le film cherche à briser ces barrières et à promouvoir une communication sincère, sans préjugés. Sembène a un jour expliqué que si le film avait été réalisé dans un autre contexte national, il aurait pu s’intituler La Maghrébine de… ou La Portugaise de… Il soulignait ainsi que le thème central de son œuvre est l’exploitation d’une domestique, quelle que soit sa nationalité ou sa couleur.

Fiche technique :

Réalisation : Ousmane Sembène
Scénario : Ousmane Sembène d’après sa nouvelle parue dans le recueil Voltaïque
Photographie : Christian Lacoste
Montage : André Gaudier
Producteur : André Zwobada
Sociétés de production : Filmi Domirev, Les Actualités françaises

Réalisateur
OUSMANE SEMBÈNE

Auteur d’une douzaine de films dont neuf longs métrages, Ousmane Sembène, écrivain et cinéaste pionnier, militant actif pour la défense du cinéma en Afrique, passe du livre au grand écran pour mieux transmettre ses idées à un public souvent frappé par l’analphabétisme. Dès ses premiers courts, puis avec La Noire de… (1966), distingué par le prix Jean-Vigo, il brosse un portrait sans fard de son Sénégal natal et plus largement de l’Afrique, exposant les luttes d’une société gangrenée par les brimades et les injustices. Le (néo)colonialisme (Emitai, Xala), la perte d’identité d’un peuple avec la fresque historique Ceddo, longtemps censurée par un Léopold Sédar Senghor soucieux de diplomatie, ou encore Guelwaar, sur les relations entre communautés chrétiennes et musulmanes : Sembène met en scène le passé pour mieux fustiger le présent et ses vérités brûlantes. Réglant au passage ses comptes avec son propre vécu de mobilisé, il réalise Le Camp de Thiaroye en 1987, dénonciation vitriolée du massacre des tirailleurs sénégalais, prix du Jury à Venise. Dans les années 2000, avec Faat Kiné puis Mooladé(plaidoyer contre l’excision, récompensé à Cannes), il entreprend une série consacrée à la condition de la femme africaine. Il meurt en 2007, sans avoir eu le temps de terminer son triptyque, mais en laissant derrière lui l’empreinte d’une œuvre puissante, humaniste et engagée, témoignage unique d’un continent fier de sa culture, au cœur palpitant.