LES PIRES

Romane GUERET
Lise AKOKA

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LES PIRES

Un film de Romane GUERET, Lise AKOKA

2022 | Fiction | 99 min | PYRAMIDE DISTRIBUTION

Producteur
Les Films Velvet
01 71 18 10 81
contact@lesfilmsvelvet.com

Distributeur
PYRAMIDE DISTRIBUTION
0033 1 42 96 01 01
distribution@pyramidefilms.com

Site du film

Synopsis

Un tournage va avoir lieu cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne : pourquoi n’avoir pris que « les pires » ?

Note d’intention des réalisateurs :
Les Pires est la prolongation de Chasse Royale, à la différence que notre court-métrage se concentrait sur le moment du casting, tandis que notre long raconte aussi le tournage qui en découle. Nous sommes entrées dans le monde du cinéma notamment par le biais du casting sauvage, en travaillant sur des films en tant que directrices de casting et coachs d’enfants, avant de réaliser Chasse Royale, qui s’inspirait de nos expériences. Pour préparer Les Pires, nous sommes retournées dans le nord de la France, avec l’envie de continuer à faire dialoguer deux milieux que tout semble opposer a priori : celui des enfants d’un quartier populaire et celui des adultes du cinéma. Mais à la base de ces deux films, il y a surtout notre passion commune pour le monde de l’enfance, avec une sensibilité particulière pour les enfances accidentées qui fait écho à des préoccupations intimes pour chacune d’entre nous.

Il y a eu plusieurs étapes d’écriture. La première a été un long temps d’immersion avec notre coscénariste Eléonore Gurrey, durant lequel nous avons rencontré des centaines d’enfants. Nous avons procédé comme pour un casting sauvage, sauf qu’à la différence de d’habitude, nous sommes allées à la rencontre de nos personnages alors même que les rôles n’étaient pasencore écrits. Nous avons mené de longs entretiens avec chacun d’entre eux et avons travaillé en improvisation ; nous nous sommes imprégnées du langage, avons rencontré des personnalités et recueilli des histoires à partir desquelles nous avons construit le récit. C’est ainsi que sont nés nos quatre jeunes héros, nourris des traits de caractère qui nous ont le plus marquées. Les Pires s’est conçu dans un aller – retour permanent entre la vie et la fiction. Un personnage est parfois le fruit d’une fusion de plusieurs rencontres.
Nous avons le goût du cinéma réaliste et recherchons cette porosité avec la vie. Un des points de départ des Pires a été la volonté de s’interroger sur l’origine de la fascination assez récurrente qu’a le cinéma pour les enfants des quartiers que nous filmons. Comme déjà dit, quand on réalise un casting sauvage, on est en quête de la perle rare, de ces visages qui vont nous transformer à vie, de talents qui nous animent. Assister à l’éclosion d’un enfant considéré comme le pire de son collège ou de son quartier, qui s’avère le meilleur à cet endroit-là, est merveilleux ! Peu importe son milieu d’origine et leur niveau d’éducation, son don inné transcende la logique de classe. Les Pires espère une rencontre possible à cet endroit du cinéma entre des mondes que rien ne prédestine à se rencontrer. Notre titre raconte cela : les pires peuvent devenir les élus, les héros, et nous l’entendons comme un hommage à tous ces enfants cabossés par l’existence.
Nous voulions que le film de Gabriel n’ait pas l’air aux antipodes du nôtre. Ce projet de film dans le film comporte un regard critique sur notre propre pratique. Il était important pour nous de nous y inclure. Nous voulions aussi parler de ce cinéma d’auteur social réaliste, qui va chercher ses interprètes à l’endroit qu’il filme. Nous avons étudié les poncifs de cette typologie de film : la rédemption de l’enfant au contact d’un animal – d’où la séquence du lâcher de colombes -, la découverte d’une passion, la violence familiale et sociale – le personnage que joue Lily tombe enceinte à 15 ans et celui qu’interprète Jessy est en prison -, la violence au sein des foyers, l’alcoolisme dans les familles, etc. Ce qui nous importait, par ailleurs, c’est que le spectateur n’ait pas comme vision de Gabriel celle d’un réalisateur dénué de talent en train de faire un film nul. Nous voulions qu’on sente qu’il pouvait être un bon directeur d’acteurs, qu’il était capable de les faire éclore, qu’on puisse imaginer que chaque scène de son film serait réussie à la fin, mais que, pour y parvenir, il pouvait parfois dépasser les limites.
Ne pas s’inscrire dans un seul registre nous tient à  coeur. Les Pires navigue entre le drame et la comédie. C’était notre défi. C’est aussi représentatif de la vie en général et de l’enfance en particulier, où l’on peut passer du rire aux larmes en un instant. Nous souhaitons continuer à faire des films qui affrontent des sujets sérieux et parfois graves, tout en y injectant de la comédie et de la légèreté. Selon nous, le film part d’un bloc brut, presque documentaire en sensation, puis ouvre peu à peu davantage le champ à la fiction, comme s’il allait de la vie au cinéma. Nous voulions que, par son rythme et son mouvement, le film gagne progressivement en émotion, en ampleur, et transcende le cadre de cette histoire de tournage pour toucher, on l’espère, à l’universel.

Réalisation : Lise AKOKA et Romane GUERET
Scénario : Lise AKOKA, Romane GUERET et Éléonore GURREY
Image : Eric DUMONT – AFC
Casting : Marlène SEROUR
Montage : Albertine LASTERA
Production : Marine ALARIC et Frédéric JOUVE, Les Films Velvet

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