LA HAINE
Mathieu Kassovitz
LA HAINE
Un film de Mathieu Kassovitz
| Fiction | 98 minutes |
Producteur
LAZENNEC
01 53 04 41 01
lazennec@lazennec.com
Distributeur
Le récit se déroule au lendemain d’une nuit d’émeutes opposant de jeunes voyous à la police, dans la cité des Muguets à Chanteloup-les-Vignes, en région parisienne. Ces émeutes sont consécutives à la tentative d’assassinat commise par un inspecteur du commissariat qui a provoqué la mise en coma d’un jeune résident de la cité, Abdel-Aziz Shokair, lors d’une garde à vue. Pendant les émeutes, un policier perd son revolver.
On suit les péripéties sur une journée de trois jeunes amis d’Abdel : Vinz, jeune blanc et juif, au tempérament agressif, qui souhaite venger Abdel ; Hubert, jeune homme noir pacifiste qui ne pense qu’à quitter la cité pour une vie meilleure et se refuse à provoquer la police, et Saïd, jeune d’origine nord-africaine, qui tient un rôle de médiateur entre Vinz et Hubert.
Vinz révèle à ses compagnons qu’il a trouvé le revolver perdu par le policier. Il s’agit d’un Smith & Wesson 44 Magnum dont il compte faire usage pour tuer un policier si Abdel ne sort pas du coma. Hubert exprime sa désapprobation. L’utilisation du revolver est un leitmotiv : Vinz le garde en permanence dans sa poche de pantalon, le dégainant à tout-va, s’attirant constamment les remontrances d’Hubert.
Les jeunes gens passent voir Abdel à l’hôpital, mais le personnel refuse de les laisser voir leur ami : leurs protestations valent une courte arrestation à Saïd, qui est presque immédiatement relâché.
Les pérégrinations du trio les mènent à Paris, d’abord dans un bar où ils rencontrent un vieil homme, juif polonais, qui leur raconte un épisode de la vie dans un ghetto. Ils passent ensuite chez un certain Astérix, qui doit de l’argent à Saïd, mais la visite se termine par une confrontation violente. Dans la rue, des policiers interpellent les trois jeunes, et Hubert et Saïd sont emmenés en garde à vue, tandis que Vinz parvient à s’échapper avec son revolver. De retour à la gare Saint-Lazare, ils ratent de justesse le dernier train. Pour s’occuper, ils assistent à un vernissage dans une galerie d’art, dont ils sont renvoyés après avoir harcelé deux visiteuses. Plus tard, ils essaient de voler une voiture pour rentrer chez eux après avoir été refusés par un chauffeur de taxi.
Saïd et Hubert sont ensuite pris à partie par un groupe de skinheads, qui les menacent puis les frappent. Vinz intervient alors et sort son arme, qu’il pointe sur l’un des skinheads. Les autres s’échappent, tandis que Vinz tient son revolver sur le seul skinhead restant. Hubert provoque Vinz, l’encourageant à tirer, et Vinz craque sous la tension puis va vomir. En son absence, Saïd enjoint au skinhead de s’enfuir. De retour dans leur cité, Vinz cède son arme à Hubert. Désarmé, il est pris à partie par deux policiers, agressifs sans motif clair. L’un d’entre eux, essayant d’intimider Vinz avec son arme, le tue involontairement d’une balle dans la tête. Le film s’achève sur une image d’Hubert et du policier se tenant en joue mutuellement, et le son d’un coup de feu hors-champ, puis sur un gros plan de Saïd qui ferme les yeux. La fin du film est ouverte : on ne sait pas lequel des deux hommes, Hubert ou le policier, a tiré.
Fiche Technique
- Réalisation et scénario : Mathieu Kassovitz
- Décors : Giuseppe Ponturo
- Costumes : Virginie Montel
- Photographie : Pierre Aïm
- Son : Vincent Tulli
- Montage : Mathieu Kassovitz et Scott Stevenson
- Production : Christophe Rossignon
- Sociétés de production : Lazennec & Associés ; La Sept Cinéma, StudioCanal et Kasso inc. Productions (coproductions)
- Budget : 2,59 millions d’euros (soit environ 17 millions de FF de l’époque)8
- Pays d’origine : France
- Langue originale : français
- Format : noir et blanc — 35 mm — 1,85:1 — son Dolby Digital
- Genre : drame
- Durée : 98 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes) ; (sortie nationale)
- Belgique :
- Canada :
Comédiens
- Vincent Cassel : Vinz
- Hubert Koundé : Hubert
- Saïd Taghmaoui : Saïd
- Karim Belkhadra : Samir
- Marc Duret : l’inspecteur « Notre Dame »
- Choukri Gabteni : Nordine, le frère de Saïd
- Solo : Santo
- Benoît Magimel : Benoît
- Édouard Montoute : Darty
- François Levantal : Astérix
- Héloïse Rauth : Sarah
- Félicité Wouassi : la mère d’Hubert
- Cut Killer : le disc-jockey
- Valeria Bruni Tedeschi : la mendiante dans le métro
- Julie Mauduech : une fille dans la galerie d’art
- Karin Viard : une fille dans la galerie d’art
- Vincent Lindon : l’homme saoûl
- Christophe Rossignon : le chauffeur de taxi
- Mathieu Kassovitz : le skinhead néonazi qui se fait tabasser
- Andrée Damant : la concierge
- Philippe Nahon : le chef de la police
- François Toumarkine : l’agent de police à l’hôpital
- Zinedine Soualem : l’agent de police maltraitant Saïd et Hubert
- Bernie Bonvoisin : l’assistant du policier maltraitant Saïd et Hubert
- Peter Kassovitz : le patron de la galerie d’art
Mathieu Kassovitz