LE JOLI MAI
Chris Marker
Pierre Lhomme
LE JOLI MAI
Un film de Chris Marker , Pierre Lhomme
1963 | Documentaire | 165 minutes | IMAGES DE LA CULTURE (CNC)
Producteur
Sofracima
Distributeur
IMAGES DE LA CULTURE (CNC)
0033 1 44 34 35 05
idc@cnc.fr
Un mois dans une ville, mai 1962, Paris filmé au plus près du pavé et des visages par Chris Marker et son équipe. « En ce premier mois de paix depuis sept ans », car la guerre d’Algérie s’achève avec les accords d’Évian, que font, à quoi pensent les Parisiens ? La guerre et la politique ? On évite d’en parler, l’interviewer s’en étonne même : les Français qui aimaient tant discuter seraient-ils muets ?
Alternant panoramiques à l’image somptueuse sur un texte de Chris Marker servi par la voix d’Yves Montand, avec des interviews et des enquêtes, mêlant au gré d’une narration fluide les divers genres du documentaire, l’esthétisme et l’engagement, ce film est considéré comme un des sommets de l’œuvre de Chris Marker et de la nouvelle vague. Son attention pour le quotidien, la vie dans ce qu’elle a de plus matériel, la diversité des regards et la tendresse, non dépourvue d’ironie parfois cruelle, avec laquelle Chris Marker filme les habitants nous dresse un tableau saisissant d’un Paris en mutation, dans la fièvre de la reconstruction et la conquête du bonheur ménager, un Paris qui n’est pas non plus exempt de misère, encore lourd des morts de Charonne et d’un silence qui s’abat sur une guerre qui sera tue pour longtemps.
- Scénario : Chris Marker, Catherine Varlin
- Réalisation : Chris Marker et Pierre Lhomme
- Assistant réalisateur : Pierre Grunstein
- Production : La Sofra
- Photographie : Pierre Lhomme, Étienne Becker, Denys Clerval, Pierre Willemin
- Son : Antoine Bonfanti
- Texte dit par Yves Montand
- Musique : Michel Legrand, la chanson Le Joli Mai, interprétée par Yves Montand, est une réinterprétation de la chanson russe Odinokaya garmon’.
- Montage : Eva Zora, Annie Meunier, Madeleine Lacompère
- Format : 35 mm – Noir et blanc
Récompenses
- Prix FIPRESCI au Festival de Cannes 1963
- Lion d’or de la meilleure première œuvre au festival de Venise 1963