QUEIMADA

Gillo PONTECORVO

ACCUEIL | Cineluttes | QUEIMADA
VOIR LE FILM
PHOTOS

queimadaqueimada pontecorvo brando Gillo-Pontecorvo-1919-2006 Queimada10 Queimada7 Queimada6 Queimada 5 Queimada2queimada1QUEIMADA 3

QUEIMADA

Un film de Gillo PONTECORVO

1969 | Fiction | 110 mn | United Artists (Unifrance)

Producteur
United Artists (Unifrance)

Distributeur
United Artists (Unifrance)
+33 (0)1 47 53 95 80
contact@unifrance.org

Site du film

Synopsis

En 1845, sir William Walker, un dandy aventurier, débarque sur l’île de Queimada, dans les Caraïbes, colonisée par Lisbonne. Le gouvernement anglais lui a donné mission de susciter une révolte contre l’Empire portugais faiblissant, afin de permettre aux compagnies britanniques de s’emparer des plantations de canne à sucre. Walker s’assure les services d’un bourgeois ambitieux, Teddy Sanchez, et fixe son choix sur un docker noir, Jose Dolores, pour fomenter la rébellion. Dolores attaque la banque centrale de l’île sur les conseils de Walker, qui le dénonce aussitôt aux autorités. Le jeune homme prend le maquis avec une poignée de compagnons… En sous-main, Walker leur fournit armes et conseils. Le soulèvement est fixé au jour du carnaval…

Le souffle de l’histoire
Tourné par
Gillo Pontecorvo alors que la guerre du Vietnam fait rage, Queimada est une flamboyante charge contre le colonialisme, embrasée deux fois en deux heures par la guerre et la révolution. Car le régime aux ordres des Anglais mis sur pied par William Walker, allusion transparente aux gouvernements fantoches qui se succèdent à Saïgon, est renversé à son tour. Et Walker, qui fut l’allié des révolutionnaires, revient sur l’île pour mater cette nouvelle rébellion. « Queimada » signifie d’ailleurs « brûlé ! » en portugais. Anticolonialiste ardent, le réalisateur de La bataille d’Alger (1965) insuffle le sens de l’histoire à ses fresques cinématographiques, et il sait éviter le manichéisme: « Loin de faire de sir William un mauvais clown, il campe brillamment un personnage envoûtant (…) Et son regard sait merveilleusement restituer toute la laideur de la violence. Ses batailles, assassinats, coups d’État et incendies successifs ne sont jamais empreints de gloriole, mais (…) tragiques et écoeurants », écrivait le Washington Post l’an dernier, à l’occasion de la sortie d’une version restaurée du film aux États-Unis.
in Arte magazine n° 29 du 16|07|05 au 22|07|05

Film de Gillo Pontecorvo (France/Italie, 1969, 1h23 mn, VOSTF)
Scénario : Gillo Pontecorvo, Franco Solinas et Giorgio Arlorio
Avec : Marlon Brando (sir William Walker), Evaristo Márquez (Jose Dolores), Norman Hill (Shelton), Renato Salvatori (Teddy Sanchez), Dana (Ghia Francesca), Valeria Ferran Wanani (Guarina), Giampiero Albertini (Henry), Carlo Palmucci (Jack), Thomas Lyons (le général Prada)
Image : Marcello Gatti, Giuseppe Ruzzolini et Ennio Morricone
Montage : Mario Morra
Musique : Ennio Morricone
Production : Europe Associate SAS – ARD
MEILLEUR RÉALISATEUR, PRIX DAVID-DI-DONATELLO 1970

Réalisateur
Gillo PONTECORVO
Gillo Pontecorvo (1919-2006), cinéaste italien, commence comme journaliste après des études de chimie. En 1941, il rejoint le Parti Communiste Italien et participe à des activités antifascistes en Italie. Mais il rompt avec le PCI suite à la répression soviétique de la révolte de Budapest en 1956. Il se tourne vers le cinéma après la seconde guerre mondiale, d'abord comme assistant (Yves Allégret, Mario Monicelli), et réalise ses premiers documentaires, dont Giovanna, 1956, avant de passer à la réalisation de films de fiction avec Un dénommé Squarcio, en 1957, puis Kapo, en 1960, qui obtiendra l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Puis en 1966, il réalise le film culte La Bataille d'Alger, sur cet épisode central de la guerre d'Algérie, récompensé par le Lion d'or du festival de Venise, mais longtemps interdit en France. Dans Queimada, réalisé en 1969, le cinéaste au sommet de sa gloire, met en scène Marlon Brando dans un nouvel essai contre le colonialisme.  
VOIR LA BANDE ANNONCE